Le subjonctif présent
Formation et emplois du subjonctif présent en français FLE
Base verbale
- Pour les verbes à une base, on utilise la 3ème personne du pluriel du présent de l’indicatif.
- Pour les verbes à deux bases, on conserve l’irrégularité
ils prennent MAIS nous prenons, vous prenez => prenn et pren
ils boivent MAIS nous buvons, vous buvez => boiv et buv
ils viennent MAIS nous venons, vous venez => vienn et ven
- 10 verbes sont totalement irréguliers
être, avoir, aller, faire, savoir, vouloir, pouvoir, pleuvoir, valoir, falloir
Terminaisons
Je, tu, il, elle, on, ils, elles => terminaisons du présent des verbes réguliers
nous, vous => terminaisons de l’imparfait
Exemples:
Parler (verbe à une base) | Prendre (verbe à deux bases) |
que je parle
que tu parles
qu’il parle
que nous parlions
que vous parliez
qu’ils parlent
|
que je prenne
que tu prennes
qu’il prenne
que nous prenions
que vous preniez
qu’ils prennent
|
Valeurs
Le subjonctif n’est presque jamais utilisé seul. On le trouve après l’expression de certaines idées:
1. Après l’idée de nécessité
Il faut que tu sois courageux.
Il est nécessaire que vous connaissiez la conjugaison
Il est indispensable que nous puissions travailler tranquillement.
etc.
2. Après l’idée de l’ordre, de l’interdiction, du refus
J’ordonne que vous sortiez!
J’exige qu’il soit puni!
Je ne veux pas qu’il puisse entrer dans la salle!
Je refuse que vous soyez victime d’une escroquerie!
3. Après l’idée du souhait
J’aimerais qu’elle me téléphone!
Il voudrait que nous allions à sa fête!
Elle a envie que tu viennes!
Nous souhaiterions que les gens prennent soin de la planète!
Attention! J’espère que + indicatif => J’espère qu’il fera beau demain.
4. Après l’idée de la proposition, de la suggestion et du conseil
Je propose que nous fassions une promenade!
Je suggère que vous travailliez ensemble!
Il serait judicieux que vous pensiez à prendre une bouteille d’eau!
5. Après l’idée du doute
Je doute qu’il soit content de nous voir.
Il est peu probable que nous venions.
Il n’est pas certain que tu sois en mesure de le rencontrer.
Il est possible qu’il parte.
Il se peut qu’elle prenne des vacances.
Attention! « Il est probable que » signifie une forte probabilité et une quasi certitude, c’est pourquoi il est suivi de l’indicatif.
Il est probable qu’il viendra.
6. Après l’idée de la crainte
J’ai peur que tu (ne) sois en retard.
Je crains qu’ils (n’) aient raison.
Il est à craindre qu’elle ne puisse pas les convaincre.
Attention! L’expression de la crainte est suivie d’un subjonctif qui inclut un « ne » explétif (il n’a aucune valeur et n’est pas vraiment obligatoire, il donne à la phrase plus d’élégance). Si vous souhaitez lanégation, il faudra ajouter le « pas ».
7. Après l’idée du regret
Je regrette que vous soyez mécontent.
Nous sommes désolés que tu prennes les choses comme ça.
Quel dommage que l’on ne puisse pas se parler davantage!
J’aurais aimé qu’elles soient là.
D’une manière plus générale, après une idée exprimée à l’aide d’un adjectif, on utilise le subjonctif…
C’est génial que nous puissions nous voir!
Il est intéressant que vous utilisiez cet outil.
Je suis heureuse que vous essayiez encore.
etc.
… sauf si cette idée exprime la certitude + indicatif.
Il est certain qu’il pourra se libérer.
Il est évident que nous avons été déçus.
Je suis sûr que tu vas pouvoir réaliser tes rêves.
En ce qui concerne l’expression de l’opinion, attention!
Je pense que, je trouve que, je crois que + indicatif => Je pense que vous avez raison.
Je ne pense pas que, je trouve pas que, je ne crois pas que + subjonctif => Je ne pense pas que vous ayezraison.
Attention aussi avec l’interrogation:
Est-ce que vous croyez qu‘ils pourront gagner? MAIS => Croyez-vous qu‘ils puissent gagner?
Vous pensez que c’est intéressant? MAIS => Pensez-vous que ce soit intéressant?
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